En bref

La santé des sols, socle de la transformation des systèmes alimentaires en Afrique

Le deuxième jour du sommet, l’AGRA, par l’intermédiaire de ses leaders d’opinion, a participé à divers événements parallèles en tant qu’intervenants et certains ont prononcé des discours sur une série de sujets reflétant notre engagement à développer durablement les systèmes alimentaires africains.

AGRA, par la voix de ses leaders d’opinion, a partagé sa vision de sols sains pour la transformation des systèmes alimentaires.

Répondre aux besoins des agriculteurs en engrais : rapport qualité-prix et efficacité
La session intitulée « Répondre aux besoins des agriculteurs en engrais : coût, qualité et efficacité » a réuni le professeur Jean Jacques Muhinda, directeur régional de l’Afrique orientale et australe de l’AGRA, à la fois en tant que conférencier principal et panéliste.
Tout au long de la discussion, divers intervenants ont mis en lumière les problèmes urgents liés à l’accessibilité et à l’utilisation des engrais en Afrique.

Le Professeur Jean Jacques Muhinda fait partie des dirigeants de l’AGRA à porter  la voix de l’organisation panafricaine à cet événement continental sur la santé des sols et leurs productivités.

Il a été établi que de nombreux pays africains n’ont pas atteint les objectifs d’Abuja en matière de consommation d’engrais, malgré une demande croissante. La consommation africaine d’engrais inorganiques représente 3 % de la consommation mondiale.
Notamment, 90 % des engrais utilisés en Afrique subsaharienne sont importés, ce qui souligne la dépendance de la région à l’égard de sources extérieures d’engrais.

Les conférenciers ont également abordé les subtilités de l’efficacité de l’utilisation des engrais, soulignant l’importance de facteurs tels que la matière organique du sol et les niveaux de pH pour optimiser son efficacité. Des solutions innovantes, notamment des technologies numériques et des mélanges d’engrais sur mesure, ont été explorées comme moyens d’améliorer l’efficacité et les rendements des cultures de manière durable.
En outre, la séance a souligné la nature holistique de la durabilité agricole, soulignant que les engrais à eux seuls ne peuvent garantir les résultats souhaités. S’attaquer aux problèmes sous-jacents des sols, tels que l’acidité et les niveaux de carbone, est apparu comme une priorité pour parvenir à une résilience agricole à long terme.

Démystifier la santé des sols en Afrique

Au cours de cette discussion, le message clé était que si « nous améliorons la santé des sols, nous pouvons améliorer la gestion de l’eau en Afrique, car l’eau est un élément essentiel de l’agriculture ». La nécessité de mesures réalistes pour améliorer la santé des sols en Afrique est devenue évidente. La gestion des engrais est devenue un élément important de l’augmentation de la production agricole, mettant en évidence la nécessité de nutriments essentiels pour promouvoir la culture. Comprendre l’état actuel du sol est essentiel pour des méthodes agricoles efficaces.

Les différents intervenants présents, du KALRO, de l’ICRAF et de l’APNI, ont convenu de l’importance de la santé des sols et ont noté la nécessité d’une compréhension globale des conditions uniques des sols africains, y compris des questions telles que la salinité et le type de terrain.

Le Dr Tilahun Amede de l’AGRA , réfléchissant aux obstacles collectifs rencontrés, a mis l’accent sur les défis considérables posés par les ressources gouvernementales limitées, en particulier dans la fabrication d’engrais, aggravées par le manque d’informations pour une régénération efficace des sols.
Nous devons comprendre les conditions locales du sol pour maximiser l’efficacité du sol et des engrais. Combler le « fossé du dernier kilomètre » est vital, ce qui nécessite des solutions spécifiques qui répondent aux problèmes d’accessibilité et de prix des agriculteurs de diverses régions. En s’attaquant à ces multiples difficultés et en employant des mesures spécialisées, l’Afrique peut faire de grands progrès vers l’amélioration de la santé des sols et garantir des pratiques agricoles durables.

Le bio, c’est comment… ?
L’événement « Organics is How », modéré par Assan Ng’ombe , a exploré l’état actuel des engrais organiques en Afrique. Il a été convenu que nous commençons à aller au-delà des discussions politiques pour aborder les défis et opportunités pratiques.

Au cours de la séance, une question pertinente s’est posée ; quel est le niveau de préparation aux investissements dans les produits biologiques et comment exploiter leur potentiel pour améliorer la santé des sols et les rendements des cultures ?

Il est évident qu’il existe une demande évidente d’engrais organiques, en particulier en Afrique, d’autant plus que les prix élevés des engrais inorganiques les rendent inabordables pour les petits agriculteurs.
Cependant, il est apparu que pour l’adoption généralisée des engrais organiques dans l’agriculture, une prise de décision collaborative éclairée par l’action et un environnement réglementaire favorable sont nécessaires. Il est essentiel que les agriculteurs reconnaissent l’importance des engrais organiques pour atteindre leurs objectifs de rendement. Cela ne peut être réalisé que si nous travaillons avec les gouvernements et les décideurs politiques pour garantir que nous disposons de suffisamment d’engrais organiques et que les connaissances soient diffusées auprès des agriculteurs.

En comblant les lacunes en matière de connaissances, en améliorant la préparation aux investissements et en diversifiant les sources d’approvisionnement, nous pouvons libérer tout le potentiel des engrais organiques pour nourrir durablement nos sols et améliorer la sécurité alimentaire.

Le sol est important : Cultiver le changement pour la transformation des systèmes alimentaires en Afrique grâce à des politiques et des pratiques fondées sur des données probants.

La discussion était centrée sur un message central, à savoir que des sols sains constituent le fondement du potentiel agricole de l’Afrique. Mais libérer ce potentiel nécessite une approche sur plusieurs fronts, et les intervenants ont mis en lumière les principaux domaines d’action.

L’importance de l’intégration et du développement des systèmes de financement pour améliorer l’accès au marché dans le secteur agricole africain a dirigé cette discussion. La conversation a reconnu que les mécanismes de financement actuels sont limités et qu’il est essentiel de combiner diverses sources de financement avec de nouvelles approches pour combler le fossé et relier les ressources aux perspectives du marché. Cela garantit la stabilité financière à long terme des efforts de santé des sols.
Un autre point clé est que les partenaires et les scientifiques doivent collaborer, car si la science fournit les meilleures pratiques, ce sont les agriculteurs qui les mettent en œuvre. Travailler en collaboration garantit que les pratiques suggérées en matière de santé des sols sont à la fois efficaces et pratiques pour les personnes qui cultivent nos aliments.
Pour clôturer la séance, les panélistes ont lancé des appels à l’action très importants : un changement de perspective, de « la ferme à la table », a été proposé, appelant à une approche plus holistique de l’agriculture. Un autre point important à retenir est que si la santé des sols est placée au cœur de toutes les politiques agricoles, les crises climatiques, naturelles et de pollution peuvent alors être facilement résolues.

Le Dr Asseta Diallo a rappelé aux personnes présentes que le coût de la production d’engrais est toujours plus élevé que le coût de l’action et que des partenariats sont nécessaires pour s’appuyer mutuellement et aider les pays à domestiquer le Plan d’action décennal à l’avenir.

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