En bref
La Chargée d'études Mme Halimata CISSE/SYLLA représente le Burkina Faso à l'AGRF 2023

Forum africain sur les systèmes alimentaires : Le Burkina Faso et l’AGRA, main dans la main, sur le chantier de la résilience

Le Sommet 2023 du Forum africain des systèmes alimentaires se tient du 05 au 08 septembre 2023 à Dar es Salam, en Tanzanie. Une délégation burkinabè y participe, en vue de tirer le meilleur parti des solutions, des engagements et des investissements au profit de la résilience et de la transformation des systèmes alimentaires nationaux.

Le Sommet 2023 du Forum africain des systèmes alimentaires (AGRF) s’est ouvert ce mardi 05 septembre 2023 à Dar es Salam, en Tanzanie. Le premier forum mondial sur l’agriculture et les systèmes alimentaires en Afrique réunit 4000 participants venus de 70 pays en vue de partager les innovations africaines pour intensifier les solutions aux défis mondiaux des systèmes alimentaires, évaluer les progrès réalisés dans la transformation des systèmes alimentaires à travers le continent et à l’échelle mondiale. Il s’agit également d’examiner les avancées obtenues en matière d’investissements et d’engagements pris dans le cadre du sommet et des sessions de négociations sur l’agrobusiness et de renouveler les engagements politiques au profit de systèmes alimentaires résistants au climat pour les femmes et les jeunes.

La présidente de l’AGRA, Dr Agnès KALIBATA, souligne la nécessité pour les parties prenantes aux systèmes alimentaires africains, en tant que communauté, de faire face aux défis actuels.

Cette année, le Forum sur les systèmes alimentaires se tient dans un contexte marqué par l’impact du COVID-19, de la guerre entre la Russie et l’Ukraine et du changement climatique.

La présidente de l’AGRA, Dr Agnès KALIBATA, a insisté sur la nécessité de relever les défis en tant que communauté dans le cadre du Forum africain sur les systèmes alimentaires (AGRF) 2023.

Pour la présidente de l’AGRA, Dr Agnès KALIBATA, « Aucun pays ou groupe de population ne pourra résoudre seul ces problèmes. Ce n’est qu’en nous réunissant en tant que communauté pour discuter de ces défis, de ce que nous faisons bien et de ce que nous faisons mal et en explorant les opportunités qui se présentent à nous que nous pourrons résoudre ces problèmes ».

Une délégation burkinabè participe à l’AGRF 2023 dans l’espoir de tirer le meilleur parti du partage d’expériences, des innovations, des partenariats et des investissements pour accroître la résilience de l’agriculture et transformer durablement les systèmes alimentaires.

La Chargée d’études Mme Halimata CISSE/SYLLA représente le Burkina Faso à l’AGRF 2023

Participant au Forum à Dar es Salam en Tanzanie, la chargée d’études au ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Mme Halimata CISSE/SYLLA, a indiqué que les changements climatiques affectent les petits producteurs, accroissant ainsi leurs vulnérabilités. « Pour y faire face, le gouvernement a adopté un certain nombre de mesures, notamment le développement de variétés de semences qui résistent mieux au stress hydrique. Plusieurs variétés de semences permettent de produire des aliments en un temps record avec moins de quantité d’eau disponible. Ces variétés sont mises au point en partenariat avec les acteurs de la recherche scientifique et d’autres acteurs du développement tels que l’AGRA. D’autres actions sont mises en œuvre en vue de renforcer la résilience des populations victimes des changements climatiques », a relevé Mme CISSE.

La chargée d’études a également mentionné la formulation de politiques et la prise d’initiatives spécifiques par le gouvernement burkinabè en vue de la promotion de l’agriculture durable. « Nous avons adopté tout récemment la stratégie nationale de développement de l’agroécologie qui vise à faciliter la production agricole, tout en préservant les ressources naturelles », a-t-elle soutenu.

Mme Halimata CISSE/SYLLA a salué le partenariat entre le ministère burkinabè en charge de l’agriculture et l’AGRA. Elle a souligné que les priorités de l’organisation panafricaine s’alignent avec les objectifs de développement agricole poursuivis par le gouvernement. « Les priorités nationales actuelles s’articulent autour de l’accroissement de la productivité agricole, laquelle implique la mise à disposition des producteurs de semences agricoles et d’engrais de qualité, l’accompagnement technique à travers la vulgarisation des bonnes pratiques culturales, la structuration et la professionnalisation des acteurs. Les appuis de l’AGRA vont dans ce sens. Le lien entre la production et le marché constitue aussi une priorité du gouvernement. Dans ce domaine, nous bénéficions de l’appui de l’AGRA pour accompagner les producteurs à mieux commercialiser leurs productions sur les marchés », a-t-elle détaillé. Et d’ajouter que « l’appui institutionnel n’est pas à occulter ». « Pour mieux accompagner les producteurs, il faut d’abord renfoncer les capacités des techniciens. Dans ce sens, beaucoup d’efforts sont fournis par notre partenaire, AGRA. Nous bénéficions de son appui en termes de formations et d’équipements. Et cet accompagnement est en droite ligne de nos priorités », a confié Mme Halimata CISSE/SYLLA.

Le représentant de l’AGRA au Burkina Faso, Jules SOME, a réitéré l’engagement de l’organisation panafricaine à soutenir la résilience des systèmes alimentaires dans le pays.

Pour sa part, le représentant de l’AGRA au Burkina Faso, M. Jules SOME, a mis en relief la pertinence de la thématique de l’édition 2023 de l’AGRF, notamment : « Récupérer, régénérer, agir : Les solutions africaines à la transformation des systèmes alimentaires ». « Ce thème s’inscrit en droite ligne de la vision de l’AGRA d’accompagner le Burkina Faso dans une dynamique de résilience dans laquelle les actions sont alignées parfaitement avec les priorités du gouvernement. Il s’agit dans un contexte sahélien où le changement climatique produit un effet significatif sur la production et la productivité des petits producteurs de les aider à récupérer et régénérer les terres dégradées, grâce à des pratiques culturales accessibles, à promouvoir et mettre à l’échelle les techniques de régénération naturelle », a-t-il expliqué.

« Ce forum est l’occasion de partager les idées et les expériences pour que chacun puisse tirer profit des bonnes pratiques, nouer les partenariats pour une mise à l’échelle des actions et tirer l’Afrique et nos pays vers l’autosuffisance alimentaire », a rappelé le représentant pays de l’AGRA.

  1. SOME a réaffirmé l’engagement de l’AGRA à assurer la transformation structurelle des systèmes alimentaires. « AGRA au Burkina Faso, pendant ses 15 années d’intervention, a mis en œuvre plusieurs actions qui visent à renforcer la résilience des petits producteurs. Plus récemment grâce aux technologies développées par l’AGRA et d’autres partenaires, il y a des innovations très pertinentes qui ont été introduites. Par exemple, dans le domaine de la production de maïs, les technologies mises au point permettent aux producteurs, grâce à une combinaison de pratiques agroforestières basées sur la régénération et l’application de compost et autres matières organiques et de pratiques innovantes de passer à une productivité d’une tonne à dix (10) tonnes à l’hectare », a -t-il déclaré.

« Nous sommes ravis d’avoir ici le gouvernement qui est aligné sur l’accompagnement d’AGRA, engagée à soutenir le pays dans la dynamique de résilience. Avec les efforts conjugués de tous les partenaires au développement, nous atteindrons cet objectif », a conclu le représentant de l’AGRA au Burkina Faso, M. Jules SOME.

AGRA/Burkina Faso

About Sankara

Voir aussi

Campagne cotonnière 2024-2025 : plus de 10 milliards de subvention pour atteindre les objectifs de production

Le Conseil des ministres en sa séance du 16 mai 2024 a adopté un rapport …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sahifa Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.