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Re-Gain: Le Fonds vert pour le climat et l’AGRA s’associent pour transformer les systèmes alimentaires africains

Malgré les défis posés par la crise climatique, l’Afrique dispose d’un potentiel énorme pour devenir le grenier alimentaire du monde.  Les opportunités et les défis auxquels sont confrontés les systèmes alimentaires africains sont immenses. Le continent possède 60 % des terres arables inutilisées de la planète et a le potentiel d’accélérer la productivité agricole de 2 à 3 fois. En outre, l’Afrique a la capacité de créer un marché alimentaire d’une valeur de 1 000 milliards d’USD d’ici à 2030. Cependant, elle doit relever le double défi de l’escalade de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, qui touche près de 300 millions de personnes, tout en étant confrontée à l’intensification des effets de la crise climatique.

Reconnaissant que l’agriculture et les systèmes alimentaires sont des leviers majeurs pour la croissance verte de l’Afrique, le Fonds vert pour le climat (GCF), en collaboration avec l’AGRA, a lancé Re-Gain, un programme régional innovant qui aidera l’Afrique à réaliser sa promesse en tant que puissance de production alimentaire.

Annoncée lors de la session des chefs d’État africains sur les systèmes alimentaires à la COP28, cette initiative améliorera l’accès des petits exploitants africains aux technologies, rendra les solutions de réduction des pertes alimentaires plus accessibles et abordables, et soutiendra la création d’environnements propices à la transition des systèmes alimentaires.

Grâce au financement de la préparation du projet par le GCF pour soutenir le développement du programme, le GCF et l’AGRA travailleront ensemble à la conception et à la mise en œuvre d’une initiative visant à mobiliser plus de 100 millions de dollars de financement pour soutenir l’adoption à grande échelle de solutions contre les pertes de nourriture, en partenariat avec le secteur privé.  Un groupe de pays, dont le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi, la Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie, ont déjà rejoint cette initiative, et d’autres participations sont attendues dans les phases ultérieures.

Le soutien financier permettra aux partenaires et aux pays participants d’effectuer les diagnostics et les consultations nécessaires, d’aligner les programmes sur les priorités nationales et la science du climat, et d’avoir un impact significatif sur les petits exploitants africains.

Cette initiative est en passe de devenir le premier projet développé dans le cadre de l’approche pilote d’évaluation des projets spécifiques (PSAA) du GCF. Cette approche est une nouvelle modalité de financement qui vise à rationaliser et à élargir l’accès aux ressources du GCF en travaillant avec de nouveaux partenaires, pays et technologies, qui ont été mal desservis par le réseau existant d’entités accréditées du GCF.

« Le GCF est fier de s’associer à l’AGRA dans le cadre de cette importante initiative qui permettra de relever les défis pressants de la sécurité alimentaire dans le contexte du changement climatique en Afrique.  Le programme fait preuve d’ambition, accélère l’action et renforce les partenariats qui, en fin de compte, amélioreront le bien-être et les moyens de subsistance des petits exploitants, de leurs familles et de leurs communautés.  En tant que premier programme issu du PSAA, une nouvelle modalité qui vise à accroître l’accès au financement du GCF, il rappelle l’engagement du GCF à accélérer le financement climatique pour les plus vulnérables », a déclaré Mafalda Duarte, directrice exécutive du GCF.

« Sous-estimer les répercussions de la perte de nourriture peut involontairement minimiser ses effets profonds sur la question cruciale de la sécurité alimentaire. Ce programme arrive à point nommé pour accélérer la mise en place de solutions innovantes aux différentes dimensions de la perte de nourriture, des pertes post-récolte aux inefficacités de la chaîne d’approvisionnement, aux niveaux national, régional et international », a déclaré Dr. Agnes Kalibata, présidente de l’AGRA.

« La lutte contre les pertes post-récolte nécessite une approche à multiples facettes qui comprend des investissements dans les infrastructures, la diffusion des technologies et la création de liens efficaces avec le marché. Avec des investissements appropriés et un partenariat entre les principales parties prenantes, il est possible d’autonomiser les petits exploitants africains, d’améliorer la sécurité alimentaire et de contribuer au développement économique global de la région », a déclaré S.E. Hailemariam Desalegn, ancien premier ministre de l’Éthiopie et président du conseil d’administration de l’AGRA.

 

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